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Nature et Préjugés, convier l'humanité dans l'histoire naturelle
Nature et Préjugés, convier l'humanité dans l'histoire naturelle
Nature et Préjugés, convier l'humanité dans l'histoire naturelle
Nature et Préjugés, convier l'humanité dans l'histoire naturelle

NATURE ET PREJUGES

25,00 €
TTC

Une proposition d'histoire naturelle dans laquelle l'auteur prend le contrepied d'idées reçues sur la société contemporaine : traitement des déchets, métamorphoses des virus, séductions humaines ou encore parades animales. Il met ainsi en lumière une nature plus proche de l'humain et source de solutions pour vivre en harmonie avec le vivant, loin des discours trompeurs.

Avec humour et délicatesse, le biologiste et naturaliste Marc-André Selosse met en lumière les faux discours qui nous ont empêchés de comprendre la nature (y compris humaine). Car c’est seulement en comprenant vraiment les autre formes de vie qui nous entourent et dont nous dépendons que nous pourrons habiter la terre en ces temps de crises. Sans l’idéaliser, l’auteur nous montre de plus près ce monde quotidien que nous pensions connaître.
Ruses d’orchidées, métamorphoses de virus, séductions humaines et parades animales… De ces histoires parallèles, parfois troublantes, le lecteur ressort fasciné. Au fil de cette odyssée profondément humaniste se dessinent avec clarté l’essence de nos vies : un lien aux vivants qui pourrait nous sauver de nos errements.

Auteur
Marc-André SELOSSE
Illustrations
Arnaud Rafaelian
Éditeur
Actes Sud
Date de parution
mars 2024
Public
adulte
Nombre de pages
438
Dimensions
21*14*3.5 cm
Poids
480 g
ISBN
978-2-330-19034-7
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 Avec "Nature et préjugés", quatrième ouvrage grand public de Marc-André Sélosse publié chez Actes Sud, l’auteur nous invite à poursuivre son cheminement commencé avec son premier opus "Jamais seul" qui nous démontre l’importance des “microbes” et des interactions entre les êtres vivants, avant de poursuive avec "Les goûts et les couleurs du monde" qui nous incite à nouveau à comprendre le monde dans sa globalité par l’entremise de l’étude des “tannins” (seconde famille de molécules organiques en masse après les glucides), puis de continuer avec "L'origine du monde" qui explique la formation et l’importance des sols, là encore une occasion d’insister sur les interactions, rétroactions et cycles “régissant” le monde qui nous entoure (monde dont nous, humains, faisons partie).

 Dans ce livre, qu’on peut bien sûr aborder sans avoir lu les 3 précédents, M.-A. Sélosse se propose de nous repositionner à notre place dans la nature et pas à côté de la nature, afin de bien comprendre d’où nous venons, comment nous évoluons et, ayant compris cela, comment nous pouvons utiliser ces connaissances pour “décider” où nous allons.

 Sur la forme, pas de changement : des chapitres thématiques avec introduction, annonce des points traités, exemples choisis pour étayer les propos et conclusions partielles pour rappeler les faits principaux et annoncer la suite. Une table des matières détaillées en fin d’ouvrage permet de retrouver assez facilement les idées / concepts développés pour qui voudrait y revenir sans avoir à reparcourir tous les chapitres. Le tout est agrémenté des incontournables illustrations d’Arnauld Rafaelian, toujours aussi drôle avec un humour souvent grinçant et bien senti.

 Sur le fond, le discours peut sembler plus “philosophique”… certainement du fait qu’il s’adresse plus directement aux femmes et aux hommes pour expliquer leur place dans la nature, leur origine et leur avenir possible. Les nombreux exemples présentés restent cependant pris dans tout les domaines du vivant. L’auteur a construit sa démarche en reprenant des idées reçues sur la vie, le vivant, les femmes et les hommes…, idées reçues trop longtemps entendues sans prendre le temps d’y répondre. Ici, chacun des 10 chapitres part de l’un de ces préjugés (« la nature est bien faite », « il nous faut une transition » … «on peut douter des faits scientifiques ») et le questionne, lui répond par des exemples clairs non pas pour le démolir mais, mieux encore, pour le reformuler à l’aune des faits exposés. Dans tous les chapitres, les humains sont étudiés comme les autres êtres vivants pour leur évolution biologique (comme tous les êtres vivants) mais aussi leur évolution culturelle (comme de moins nombreux animaux – oiseaux, primates, par exemple). On y apprend à revisiter la culture et ses évolutions comme régie par les mêmes mécanismes que l’évolution biologique (nouveauté, sélection…) mais aussi à bien comprendre la part de biologique dans un certain nombre de nos traits actuels (évitement de la consanguinité, similitudes et singularités femmes-hommes…) pour détecter les renforcements culturels œuvrant aussi bien pour le meilleur (tabou de l’inceste) que pour le pire (“domination” masculine sur les femmes).

 Le dernier chapitre revient sur le fonctionnement de la science et sa méconnaissance par le grand public qui conduit trop souvent à confondre le doute scientifique légitime et souvent temporaire avec le doute systématique souvent instrumentalisé. Bien sûr, la place de l’enseignement naturaliste et scientifique dans nos sociétés est questionné, avec un appel à rééquilibrer les matières et à les faire travailler ensemble par moments pour une meilleure compréhension du monde et une meilleure appropriation des démarches scientifiques utiles aux citoyens.

 Ainsi, biologie et culture (nature et société) sont réunies pour repartir sur des bases saines concernant l’histoire naturelle comprenant l’humanité afin non pas de se résoudre à “subir” les “lois naturelles” de l’évolution mais à les comprendre pour les utiliser à bon escient. On pourra alors mettre en œuvre des outils et méthodes pour améliorer certaines pratiques (agriculture plus respectueuse de l’environnement, lutte plus efficace contre les maladies…) et, lorsque c’est nécessaire, modifier aussi nos comportements “culturels” (prise en compte du sexe dans la posologie des médicaments, actions efficaces pour l’égalité des droits femmes-hommes tenant compte des différences comportementales sexuelles…).